
Pendant plus de quarante ans, la population afghane est confrontée à une série ininterrompue de tragédies et de crises, caractérisées par la pauvreté, la sécheresse, les catastrophes naturelles, les privations ainsi que la violation des droits fondamentaux, notamment l’accès à l’éducation pour les filles.
Depuis la décision prise par les Talibans en mars 2022 d'interdire aux jeunes filles l'accès à l'enseignement secondaire et supérieur, la situation des Afghanes se détériore considérablement. Leur accès à l'éducation devient quasiment inaccessible.
Pour nous, il est évident que les droits des enfants, surtout ceux des filles, ne doivent jamais être sacrifiés à cause de la politique. Ce sont leurs vies, leur avenir, leurs espoirs et leurs rêves qui sont en jeu.
Depuis la décision prise par les Talibans en mars 2022 d'interdire aux jeunes filles l'accès à l'enseignement secondaire et supérieur, la situation des Afghanes se détériore considérablement. Leur accès à l'éducation devient quasiment inaccessible.
À Jalalabad, une ville située dans l’est de l’Afghanistan, deux classes clandestines ont été fermées en 2023 à la suite de raids menés par les talibans. Bien qu’aucune violence physique n’ait été exercée contre les élèves féminines, les autorités talibanes ont convoqué les pères et oncles des enseignantes en leur adressant une menace explicite d’emprisonnement en cas de récidive.
Cette intimidation a profondément terrifié les familles.
Les mesures de sécurité au sein des écoles clandestines demeurent strictes : chaque élève se présente avec un Coran.
En cas de contrôle, l’établissement est présenté comme une école communautaire islamique – une madrasa ouverte aux filles de tous âges.
Quarante années de conflit en Afghanistan ont considérablement entravé la création d’infrastructures scolaires, particulièrement pour les filles.
Installées chez des particuliers, dans des mosquées ou même dans des grottes, ces structures communautaires prennent diverses formes : à Kaboul, certaines accueillent jusqu’à 150 jeunes femmes.
Dans cette région et dans le sud du pays très conservateur, une école peut simplement consister en cinq voisines réunies dans leur cuisine.